Les récits de voyage de l’époque moderne : bilan et perspectives de recherche

Par François Brizay
Publication en ligne le 02 mars 2020

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Texte intégral

1Les récits de voyage sont des textes dont le statut épistémologique reste incertain. Constituent-ils un genre littéraire ? Relèvent-ils de la littérature, de l’autobiographie, des écrits de géographie ? Sans trancher dans ce débat qui reste ouvert, nous pouvons retenir la définition qu’en propose Friedrich Wolfzettel : « un discours personnel (le plus souvent à la première personne) rendant compte de l’expérience d’une rencontre avec l’Autre, c’est-à-dire d’un voyage réel. Cette définition exclut tous les voyages imaginaires, allégoriques, romanesques, utopiques, etc., d’une part, et toute la littérature géographique non spécifique, de l’autre »1.

2C’est peut-être cette subjectivité qui éloigna longtemps les historiens des récits de voyage car ils voyaient surtout en eux une source mineure et une réserve d’exemples pittoresques pour illustrer un propos. Depuis un siècle, en revanche, les littéraires, dont un nombre significatif de comparatistes, leur ont consacré des études qui portent à la fois sur le style, les objets et les espaces décrits, les arts de voyager2, l’expérience du voyage dans l’élaboration de la pensée politique ou l’influence de la littérature de voyage sur la fiction romanesque. Même s’ils privilégient les études concernant des textes publiés et des gens de lettres, comme Montaigne, Montesquieu ou Diderot, par exemple, ils n’en ont pas moins entrepris un travail considérable de publication et de répertoriage des récits de voyage édités ou manuscrits. Ainsi, François Moureau, professeur de littérature française du xviiie siècle, a fondé en 1984 le Centre de Recherche sur la Littérature des Voyages (CRLV), qui publie une base de données viatiques ; Giovanni Dotoli, professeur de langue et de littérature françaises à l’université de Bari, a publié, avec Vito Castiglione Minischetti et Roger Musnik, un très utile recueil bibliographique sur le voyage français en Italie3 ; Emanuele Kanceff, qui enseigna l’histoire de la civilisation française à l’université de Turin de 1971 à 2007, a fondé en 1978 à Moncalieri le Centro Interuniversitario di Ricerche sul Viaggio in Italia (CIRVI). Ce centre édite depuis 1980 une revue semestrielle, le Bollettino del CIRVI, qui a entrepris en 1990 la publication des fiches du fonds Tursi4, et il anime une collection, la « Biblioteca del Viaggio in Italia », qui publie des récits de voyage inédits, des études, des bibliographies.

3Les travaux des littéraires et des historiens portent le plus souvent sur un espace bien déterminé. Le voyage en Italie, compte tenu de la place qu’il tenait à l’époque moderne dans la formation des artistes, le Grand Tour et les peregrinationes academicae menées par des étudiants et des professeurs, demeure le sujet d’un grand nombre de publications. Les littéraires ont ainsi souligné la spécificité du séjour en Italie au siècle des Lumières dans des livres qui restent aujourd’hui des références : René Michéa, Le Voyage en Italie de Gœthe5 ; dans La Sicile au xviiiesiècle vue par les voyageurs étrangers6, Hélène Tuzet analyse les sujets qui ont intéressé des voyageurs français, anglais, allemands et suisses ; Hermann Harder, dans Le Président de Brosses et le voyage en Italie au XVIIIesiècle7, montre en quoi les lettres du parlementaire dijonnais de Brosses diffèrent du Nouveau voyage d’Italie de François-Maximilien Misson (1691) en analysant à la fois le voyage d’Italie accompli par des aristocrates et la place de l’Italie dans le mouvement des Lumières. Enfin, Attilio Brilli, professeur de littérature américaine à l’université de Sienne, a proposé une synthèse sur le voyage en Italie qu’il replace dans une histoire culturelle attentive aux aspects matériels du voyage, aux itinéraires, aux aléas du voyage et à la sociologie des voyageurs8.

4Aujourd’hui, sans négliger les approches linguistiques, les littéraires qui analysent le genre viatique privilégient les modalités du discours des voyageurs. Dans Écrire le voyage au xvie siècle en France9, Marie-Christine Gomez-Géraud compare récits de pèlerinage et récits de découverte, et s’interroge sur l’usage de la copie, la signification de l’anecdote et le recours aux stéréotypes. Frédéric Tinguely, dans L’Écriture du Levant à la Renaissance10, examine son corpus de textes sous l’angle des relations qu’il entretient avec certains modèles traditionnels afin de montrer le travail d’écriture et de réécriture à une époque où les notions d’autorité et d’imitation restent essentielles, et il s’interroge sur la signification des lieux communs qui concernent les endroits représentés à d’innombrables reprises et de façon toujours similaire, comme Constantinople.

5Des historiens des idées, comme Paul Hazard et Franco Venturi, ont accordé un rôle important aux récits de voyage, mais c’est à partir de la fin des années 1970 que les historiens les ont considérés comme de véritables sources à part entière, en tenant compte aussi bien des sources manuscrites que des textes publiés. Ils ont repris certains dossiers, comme le voyage en Italie et le Grand Tour. Jeremy Black a consacré trois livres aux deux pays les plus visités dans le cadre de cette pratique : The British and the Grand Tour, Italy and the Grand Tour et France and the Grand Tour11. Gilles Bertrand, l’auteur de la Bibliographie des études sur le voyage en Italie12, a renouvelé l’étude du voyage en Italie. Dans Le Grand Tour revisité13, à partir d’un corpus de 212 récits de voyage français rédigés entre 1758 (Voyage d’Italie de Cochin) et 1818 (Manuel du voyageur en Italie, édité par Giegler), à une époque où l’Italie était encore une étape des amateurs d’antiquités et d’œuvres d’art, un haut lieu de la chrétienté, la source de la culture classique et l’étape de prédilection du Grand Tour, il utilise cinq angles d’attaque: 1) la nature et l’évolution des flux de voyageurs entre la France et l’Italie 2) la formation des voyageurs, leur bagage culturel et la manière dont leur représentation de l’Italie a été modelée par les livres et les guides 3) le rapport qui s’est construit entre le voyageur et les paysages italiens 4) la perception de l’altérité italienne 5) l’interrogation sur la part de l’intime, notamment les soucis et les sensations des voyageurs. Il étudie ainsi à la fois les conditions matérielles du voyage et les modes de perception de la réalité italienne, tout en soulignant les permanences, les continuités et les invariants. Les études mentionnées, qui empruntent à l’histoire matérielle et à l’histoire culturelle, approfondissent des thèmes que l’on retrouve dans les synthèses que des historiens ont consacrées au voyage.

6Le Polonais Antoni Mączak (1928-2003) fut le premier historien à proposer une vue d’ensemble dans un ouvrage publié d’abord à Varsovie en 1980 (Życie codzienne w podróżach po Europie w XVI i XVII wieku), puis édité en anglais quinze ans plus tard sous le titre Travel in Early Modern Europe14. Ce livre pionnier aborde de façon claire tous les aspects matériels du voyage aux xvie et xviie siècles (les routes, les auberges, le coût du voyage, l’hygiène des voyageurs, les dangers auxquels ils s’exposaient) et la sociologie des voyageurs. Rita Mazzei reprend ces thèmes dans Per terra e per acqua15, mais elle y ajoute des développements sur des sujets qui ne sont désormais plus inconnus comme les voyages accomplis par des femmes, la question des langues auxquelles on recourait pour circuler dans les pays étrangers, le voyage incognito au siècle des Lumières. Les récits de voyage ouvrent ainsi des perspectives sur les circulations à l’époque moderne. La synthèse de Daniel Roche, Humeurs vagabondes16, qui s’appuie, entre autres sources, sur des relations de voyage et des guides, contredit l’idée selon lesquelles les sociétés anciennes seraient demeurées stables, fixes, voire immuables. À partir d’exemples souvent tirés de voyage accomplis au xviiie siècle, il s’interroge sur les tensions que les voyages suscitent entre cosmopolitisme et fermeture, contrôle et liberté, étranger et voisin ou proche.

7Quand on établit le bilan du travail accompli par les historiens du voyage depuis une quarantaine d’années, trois grandes thématiques émergent de leurs travaux. L’histoire sociale du voyage étudie les guides17, les conditions matérielles du déplacement (les routes, les postes, les passeports, le logement, les auberges) et leur coût, et elle recourt à l’histoire sérielle pour compter les personnes ayant franchi des frontières et séjourné dans des hôtels ou des hospices, afin de définir une sociologie des Voyageurs parmi lesquels apparaissent les princes, les ambassadeurs, les artistes, mais aussi les pèlerins, les marchands, les colporteurs, les professeurs, les étudiants, les artisans, les soldats. L’histoire de la culture des voyageurs se fixe pour objectif l’étude des modèles sur lesquels s’appuyaient les auteurs de guides et de récits de voyage. Enfin, l’histoire des représentations de soi, des paysages et des populations rencontrées s’inspire des problématiques de l’histoire des sensibilités. Ces trois thématiques ont permis, jusqu’à présent, de mieux connaître l’art de voyager, l’écriture des récits de voyage, ainsi que les dimensions artistique et éducative du voyage.

8Actuellement, les historiens et les littéraires qui étudient les récits de voyage développent cinq chantiers. Après avoir longtemps donné la priorité aux périples accomplis en Europe occidentale, ils s’intéressent de plus en plus aux voyages réalisés par des Européens dans l’Europe septentrionale18, en Amérique19, en Extrême-Orient20, en Afrique21 et au Levant. Pour s’en tenir à l’exemple des pays levantins, Stéphane Yérasimos a mis à la disposition des chercheurs un précieux outil de travail sur les sources et les itinéraires des hommes qui ont circulé dans l’Empire ottoman pendant les trois premiers siècles de son histoire : Les voyageurs dans l’Empire ottoman (xivexvie siècle)22. Ce travail a été poursuivi par Elisabetta Borromeo pour la première moitié du xviie siècle : Voyageurs occidentaux dans l’Empire ottoman… 1600-164023. Ces deux ouvrages mettent à la disposition des chercheurs une notice biographique sur les voyageurs et une liste des espaces parcourus par ces derniers.

9Les quatre autres chantiers s’inscrivent dans le prolongement des études menées jusqu’alors sur les circulations en Europe. Des chercheurs ont entrepris une classification des types de récits de voyage et une prosopographie des voyageurs. Dans Voyageurs occidentaux dans l’Empire ottoman, Elisabetta Borromeo distingue ainsi cinq modèles de récits de voyage (les récits de voyage « proprement dits », les ouvrages historiques et les traités de mœurs et coutumes, les relations d’ambassadeurs et d’agents officiels, les récits de religieux et les relations de militaires) ; dans le second volume de son étude, elle présente pour chaque récit une fiche qui renseigne sur la vie de l’auteur, indique les manuscrits et les éditions du texte, quand il a été publié, et elle fournit une bibliographie sur les études consacrées au voyageur et à ses écrits.

10Un autre chantier consiste à construire une histoire du voyage sur la longue durée. Gilles Bertrand propose une réflexion méthodologique sur ce thème dans un article sur « La place du voyage dans les sociétés européennes (xvie-xviiie siècle) »24. Ses travaux sur le Grand Tour lui permettent de repérer, notamment, les moments où le voyage se laïcisa et devint plus encyclopédique. Le quatrième chantier est sans doute l’un des plus délicats. Il se fixe en effet pour objectif, outre l’analyse de la rédaction et de la composition des guides et des récits de voyage, l’étude de leur réception et de l’influence du voyage sur les sociétés de départ. Les chercheurs aimeraient en effet savoir si ces textes ont modifié les représentations géographiques ou politiques des lecteurs. Autrement dit, peut-on mesurer ou évaluer les effets de retour des voyages ? Ces questions sont abordées notamment dans un ouvrage dirigé par Gilles Bertrand sur la culture du voyage25 où elles sont envisagées sous trois angles : le laboratoire de l’écriture, la circulation des savoirs, les formes de la réception.

11Le dernier chantier à prendre en considération est l’étude des récits de voyages scientifiques. Ces textes n’ont pas été rédigés par des amateurs mais par des savants qui travaillaient pour une académie ou une société érudite et devaient rendre des comptes à ces institutions souvent placées sous le patronage du souverain. Marie-Noëlle Bourguet26, qui a consacré des études aux « instructions aux voyageurs » et aux méthodes de travail des explorateurs et savants du siècle des Lumières, a élargi la perspective en s’intéressant aux notes prises par les savants au cours de leurs pérégrinations. Elle vient de publier un ouvrage consacré au carnet tenu par Humboldt pendant le voyage qu’il effectua en Italie en 180527, au retour de son long périple en Amérique. Ce document de 49 feuillets, rempli de mesures météorologiques et physiques, apparaît comme une sorte d’anti-journal de voyage par la sécheresse de son écriture, mais il a un double intérêt : il permet de mieux comprendre le projet scientifique de Humboldt, fondé sur le comparatisme entre les continents dans le domaine physique, et il montre comment travaillait le savant, car les ratures témoignent de ses doutes et de ses incertitudes.

12Les récits de voyage en Italie, rédigés par des Français et publiés au xviie siècle28, constituent un corpus auquel on peut appliquer les approches que nous venons d’évoquer. Ces textes, qui ont été rédigés par des ecclésiastiques, des secrétaires de diplomates, des érudits, des pèlerins, des juristes, présentent un triple intérêt. D’une part, leur comparaison montre qu’ils forment un palimpseste dans la mesure où les voyageurs se copiaient, sans nécessairement se citer, à une époque où il n’existait pas encore de droits d’auteur. Leurs plans s’inspirent de ceux que l’on trouve dans les chorographies antiques de Strabon et de Pomponius Mela, par exemple, et des humanistes italiens Flavio Biondo29 et Leandro Alberti30. Leurs observations accumulent donc des lieux communs et des stéréotypes qui avaient un sens pour le lecteur du xviie siècle : ils le rassuraient et l’aidaient à se familiariser avec un espace, des populations, des sites. D’autre part, les récits de voyage éclairent sur la manière de voyager. Dans son Nouveau voyage d’Italie31, qui resta le guide de référence des Français jusqu’à la publication du Voyage d’Italie de Cochin, et surtout du Voyage en Italie de Lalande32, Misson donne des conseils précis sur l’art d’observer et de prendre des notes. Il recommande de mesurer les monuments avec une corde, de noter chaque jour sur un petit carnet les inscriptions lapidaires, le titre des ouvrages vus dans les bibliothèques et celui des tableaux exposés dans les galeries, puis, le soir, de mettre au propre ces notes afin de les classer et de les corriger. Enfin, la comparaison du contenu de ces récits de voyage en Italie publiés pendant un siècle montre une évolution significative : la part des récits de pèlerinage recule au profit de textes moins marqués par la religion, et à la veille de la mort de Louis XIV, les ouvrages qui décrivent l’Italie offrent une plus grande diversité qu’un siècle auparavant. On trouve alors des descriptions conventionnelles qui ne froissent pas les sentiments des lecteurs catholiques, et des livres un peu moins respectueux de la vulgate sur l’Italie, qui ne constituent cependant pas une littérature de voyage spécifiquement protestante, car non seulement les huguenots traitent les mêmes thèmes que les catholiques, mais ces derniers portent parfois un regard critique sur les attitudes de leurs coreligionnaires italiens. La différence de ton entre les uns et les autres apporte des nuances mais, catholiques ou protestants, les voyageurs français restent surtout sensibles aux différences culturelles qui les distinguent des Italiens.

13François Brizay

Notes

1  Friedrich Wolfzettel, Le discours du voyageur, Paris, Puf, 1996, p. 5.

2  Voir notamment Normand Doiron, L’Art de voyager. Le déplacement à l’époque classique, Sainte/Foy-Paris, Presses de l’université de Laval/Klincksieck, 1995.

3  Giovanni Dotoli, Vito Castiglione Minischetti, Roger Musnik, Le Voyage français en Italie des origines au xviiiesiècle. Bibliographie analytique, Fasano/Paris, Schena/Lanore, 2006.

4  Angiolo Tursi (1885-1977) consacra près d’un demi-siècle à rassembler des écrits d’étrangers qui ont voyagé en Italie. En 1968, il légua à la Bibliothèque Marciana, à Venise, sa collection qui est considérée comme le fonds le plus important du monde sur le voyage en Italie (25 000 titres, des aquarelles, des gravures, des dessins de paysages et de monuments, et 80 000 fiches classées par ordre alphabétique sur les voyageurs).

5  René Michéa, Le Voyage en Italie de Gœthe, Paris, Aubier, 1945.

6  Hélène Tuzet, La Sicile au xviiiesiècle vue par les voyageurs étrangers, Strasbourg, Heitz, 1955.

7  Hermann Harder, Le Président de Brosses et le voyage en Italie au xviiie siècle, Genève, Slatkine (Bibliothèque du voyage en Italie), 1981.

8  Attilio Brilli, Le Voyage d’Italie. Histoire d’une grande tradition culturelle du xvie au xixe siècle, Paris, Flammarion, 1989.

9  Marie-Christine Gomez-Géraud, Écrire le voyage au xvie siècle en France, Paris, Puf, 2000.

10  Frédéric Tinguely, L’écriture du Levant à la Renaissance. Enquête sur les voyageurs français dans l’empire de Soliman le Magnifique, Genève, Droz, 2000.

11 Jeremy Black, The British and the Grand Tour, Londres, Croom Helm, 1985 ; Italy and the Grand Tour, Yale, Yale University Press, 2003 ; France and the Grand Tour, New York Palgrave, 2003.

12  Gilles Bertrand, Bibliographie des études sur le voyage en Italie. Voyage en Italie, voyage en Europe. xvie-xxe siècle, Grenoble, Les Cahiers du CRHIPA, no 2, 2000.

13  Gilles Bertrand, Le Grand Tour revisité. Pour une archéologie du tourisme : le voyage des Français en Italie, milieu xviiiesiècle-début au xixesiècle, Rome, École française de Rome, 2008.

14  Antoni Mączak, Travel in Early Modern Europe, Cambridge, Polity Press, 1995.

15 Rita Mazzei, Per terra e per acqua. Viaggi e viaggiatori nell’Europa moderna, Rome, Carocci, 2013.

16  Daniel Roche, Humeurs vagabondes, Paris, Fayard, 2003, réédité sous le titre Les Circulations dans l’Europe moderne, xviiexviiie siècle, Paris, Pluriel, 2011.

17  Gilles Chabaud, Evelyne Cohen, Natacha Coquery, Jérôme Penez (dir.), Les Guides imprimés du XVIe au XXe siècle. Villes, paysages, voyages, Paris, Belin, 2000.

18  Alessandra Orladini Carcreff (dir.), Voyage en Laponie et en Finlande. 1431-1898, Monaco, Liberfaber, 2014 ; Éric Schnakenbourg (dir.), Figures du Nord. Scandinavie, Groenland et Sibérie. Perceptions et représentations des espaces septentrionaux du Moyen Âge au xviiie siècle, Rennes, PUR, 2012.

19  Réal Ouellet, La Relation de voyage en Amérique (xvie-xviiie siècle). Au carrefour des genres, Québec, Presses de l’Université de Laval/éditions du CIERL, 2010.

20  Dirk Van der Cruysse, Le noble désir de courir le monde : voyager en Asie au XVIIe siècle, Paris, Fayard, 2002 ; Zhimin Bai, Les Voyageurs français en Chine aux xviie et xviiie siècles, Paris, L’Harmattan, 2007.

21  Olivier Grenouilleau, Quand les Européens découvraient l’Afrique intérieure, Paris, Tallandier, 2017.

22  Stéphane Yérasimos, Les Voyageurs dans l’Empire ottoman (xivexvie siècle). Bibliographie, itinéraires et inventaire des lieux habités, Ankara, Société turque d’histoire, 1991.

23  Elisabetta Borromeo, Voyageurs occidentaux dans l’Empire ottoman : inventaire des récits et études sur les itinéraires, les monuments remarqués et les populations rencontrées. Roumélie, Cyclades, Crimée. 1600-1640, Paris/Istanbul, Maisonneuve & Larose/Institut français d'études anatoliennes, 2007.

24  Gilles Bertrand, « La place du voyage dans les sociétés européennes (xvie-xviiie siècle) », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, 121/3, 2014, Heurs et malheurs des voyages (xvie-xviiie siècle), p. 7-25.

25  Gilles Bertrand (dir.), La Culture du voyage. Pratiques et discours de la Renaissance à l’aube du xxe siècle, Paris, L’Harmattan, 2004.

26  Marie-Noëlle Bourguet, Christian Licoppe, Otto H. Sibum, Instruments, Travel and Science. Itineraries of Precision from the Seventeenth to the Twentieth Century, Londres, Routledge, 2002 ; Marie-Noëlle Bourguet, Christian Licoppe, « Voyages, mesures et instruments : une nouvelle expérience du monde au siècle des Lumières », Annales. Histoire, sciences sociales, 52/5, 1997, p. 1115-1151.

27  Marie-Noëlle Bourguet, Le Monde dans un carnet. Alexander von Humbodt en Italie (1805), Paris, Le Félin, 2017.

28  François Brizay, Touristes du Grand Siècle. Le voyage d’Italie au XVIIe siècle, Paris, Belin, 2006.

29  Fabio Biondo, Italia illustrata, 1474.

30  Leandro Alberti, Descrittione di tutta Italia, 1550.

31  François-Maximilien Misson, Nouveau voyage d’Italie, fait en l’année 1688. Avec un mémoire contenant des avis utiles à ceux qui voudront faire le mesme voyage, La Haye, Henri Van Bulderen, 1691, 2 vol.

32  Charles-Nicolas Cochin, Voyage d’Italie ou recueil de notes sur les ouvrages de peinture et de sculpture, qu’on voit dans les principales villes d’Italie, Paris, C. A. Jombert, 1758, 3 vol. ; Jérôme de Lalande, Voyage d’un François en Italie fait dans les années 1765 et 1766, Paris, Desaint, 1769, 8 vol.

Pour citer ce document

Par François Brizay, «Les récits de voyage de l’époque moderne : bilan et perspectives de recherche», Tierce : Carnets de recherches interdisciplinaires en Histoire, Histoire de l'Art et Musicologie [En ligne], 2017-2, Numéros parus, Notes, mis à jour le : 13/03/2025, URL : https://tierce.edel.univ-poitiers.fr:443/tierce/index.php?id=275.

Quelques mots à propos de :  François Brizay

François Brizay est agrégé et docteur en histoire, professeur d’histoire moderne à l’université de Poitiers, membre titulaire du CRIHAM. Ses recherches portent sur la diplomatie et les relations internationales (1500-1830), sur l’Italie, plus particulièrement sur le Royaume des Deux-Siciles, ainsi que sur la culture savante et l’histoire culturelle, notamment les voyages en Europe et en Méditerranée.

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