Entre musique Renaissance et musique baroque en France : quelle couverture bibliographique

Par Isabelle His
Publication en ligne le 02 mars 2020

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Texte intégral

1Entre musique Renaissance et musique baroque en France : quelle couverture bibliographique ?1

2Qui s’intéresse au passage de la musique de l’époque de la Renaissance à celle de l’époque dite baroque, aux modalités spécifiques de l’articulation entre ces deux périodes, rencontre quelques difficultés pour trouver des essais musicologiques susceptibles de le satisfaire. En effet, un examen de la bibliographie sur le sujet montre que les deux époques sont le plus souvent traitées séparément ; lorsque deux siècles sont groupés en un même essai, la périodisation traditionnellement respectée dans les histoires de la musique générales associe le plus souvent les XVe  et XVIe siècles, considérés comme couvrant la musique de la Renaissance, et les XVIIe et XVIIIe siècles, correspondant pour la musicologie à la période baroque2.

3Le tableau qui suit propose modestement de replacer dans le temps les principaux ouvrages d’histoire de la musique consacrés à la Renaissance et au baroque, en plaçant au milieu de deux colonnes respectivement réservées à l’une et l’autre période, une colonne centrale consacrée aux livres évitant la coupure entre les deux, et pratiquant une certaine continuité entre XVIe et XVIIe siècles. La fourchette chronologique concernée est non seulement variable mais plus ou moins explicitement annoncée, ce qui explique que des intitulés assez différents se côtoient ici :

1940 Pirro André, Histoire de la musique de la fin du XIVe à la fin du XVIe siècle, Paris, Renouard et Laurens

1947 BukofzerManfred, Music in the baroque era : from Monteverdi to Bach, New York, Norton. (Trad. française, Paris, Lattès, 1982)

1954 ReeseGustave, Music in the Renaissance, London, Dent

1967 Blume Friedrich, Renaissance and baroque music : a comprehensive survey, New York, Norton

1968 Abraham Gerald, The Age of Humanism, 1540-1630. London, Oxford Univ. Press.

1968 Palisca Claude, Baroque music, Prentice Hall. (Trad. française, Arles, Actes Sud, 1994)

1974 (rév. 1997) Anthony James, French baroque music, from Beaujoyeulx to Rameau, London, Batsford (Trad. française, Paris, Flammarion, 1981)

1976 (rééd.1999) Brown Howard Mayer et Louise Stein, Music in the Renaissance, Prentice Hall

1978 Gallico Claudio, Storia della musica– L’età dell’ Umanesimo e del Rinascimento, Torino, EDT

1982 Bianconi Lorenzo, Storia della musica – Il seicento, Torino, EDT

1989 Finscher Ludwig (éd), Die Musik der 15. Und 16. Jahrhunderts, Laaber Verlag

1989 Fenlon Iain (éd.), The Renaissance – From the 1470s to the end of the 16th century, London, MacMillan

1992 Carter Tim, Music in late Renaissance and early baroque Italy, Portland, Amadeus Press

1992 Benoit Marcelle (éd.), Dictionnaire de la musique en France aux XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, Fayard.

1993 Price Curtis (éd.), The Early baroque era, from the late 16th century to the 1660s., London, Macmillan

1998 Atlas Allan, La musique de la Renaissance en Europe (1400-1600), Norton. (Trad. française, Brepols/CESR, 2012)

1999 Perkins Leeman, Music in the age of the Renaissance, New York, Norton

2004 Buelow George, A History of baroque music, Indiana Univ. Press

2005 Hill John Walter, Baroque Music : Music in Western Europe, 1580-1750, New York, Norton

(+ anthologie musicale)

2006 Haar  James (éd.), European music 1520-1640, Rochester, Boydell Press

2006 Butt John (éd.) ; Carter, Tim (éd.), The Cambridge History of Seventeenth-Century Music, Cambridge Univ. Press

2006 Palisca Claude, Music and ideas in the sixteenth and seventeenth centuries, Chicago Univ. Press

2006 Beaussant Philippe. Passages- De la Renaissance au Baroque, Paris, Fayard

2013 Heller Wendy, Western music in context – Music in the Baroque, New York, Norton

Périodisation et intitulés

4On peut noter que certains des ouvrages de ce tableau prennent en compte une période élargie en amont ou en aval ; elle peut inclure la période médiévale ou se prolonger au contraire jusqu’au XVIIIe siècle, sans s’intéresser particulièrement à l’articulation entre XVIe et XVIIe siècles.

5Les autres périodisations annoncées le cas échéant sont variables : que l’on procède par siècles (entiers ou tronqués) ou par fourchettes chronologiques, en s’appuyant sur des noms de compositeurs ou sur les vocables « Renaissance » (ou son quasi jumeau « Humanisme ») et « baroque », on choisit des titres qui semblent trahir l’inconfort du sujet et la diversité des approches possibles. D’autres intitulés sont par ailleurs disponibles, par exemple « late Renaissance and early Baroque » (cf supra Carter, 1992), « early modern »3, ou « langes 16. Jahrhundert »4 , qui paraissent avoir l’avantage de leur imprécision, et permettent de renoncer à arrêter des frontières chronologiques datées ; dans certains autres ouvrages cités dans le paragraphe suivant, on constatera parfois l’utilisation de certains patronymes fameux, par exemple Rubens (1577-1640) ou Galileo (1564-1642), qu’on peut comprendre comme le moyen d’incarner une période apparemment difficile à définir à partir de dates consensuelles5. Ces noms représentent en somme des alternatives aux fourchettes chronologiques de règnes parfois « tuilants », comme celui d’Henri IV qui couvre la période 1589-1610. Dès le début du siècle, Henry Prunières avait consacré une formule particulièrement large : « avant Lully », utilisée par deux fois pour circonscrire une période proche de celle qui nous intéresse6.

Musicologie générale et musicologie spécifique

6La périodisation dominante dans l’historiographie de la musique a ainsi pour effet de tendre à minimiser voire à gommer les continuités entre XVIe et XVIIe siècles, et à accentuer la perception des ruptures qui les caractérisent. Dans les domaines voisins de la littérature ou de l’histoire en revanche, on trouve plusieurs ouvrages qui ont privilégié ces continuités : ainsi ceux de Jean Lafond et André Stegman (L’Automne de la Renaissance, 1580-1630, Vrin 1981), de Jean-François Dubost (La France italienne XVIe-XVIIe siècles, Aubier 1997), ou d’Alain Croix et Jean Quéniart (Histoire culturelle de la France, vol. 2, De la Renaissance à l’aube des lumières, Seuil 1997). Dans le domaine de la musicologie, pour trouver de telles approches réunissant XVIe et XVIIe siècles, voire plus spécialisées sur cette période du « passage » ou de « l’articulation » entre les deux siècles, il faut actuellement sortir des ouvrages de synthèse et des propos généralistes pour se concentrer sur l’un ou l’autre de ses aspects caractéristiques ou de ses composantes :

  • des genres particuliers, comme le ballet de cour7, l’air de cour8, la chanson spirituelle réformée9, la musique de danse10 ;

  • des études plus techniques ou pratiques, comme celles d’Olivier Bettens sur la prosodie du chant11, d’Anne-Emmanuelle Ceulemans et Bonnie Blackburn sur l’analyse12, de Walter Dürr sur la battue musicale13, d'Antoine Geoffroy-Dechaume sur l’interprétation14, d’Inga Mai Groote sur la théorie15, de Denise Launay sur la composition16 ou de Martin Erhardt sur l’improvisation17 ;

  • des domaines plus larges comme les fêtes18, les instruments19, les musiciens20, la musique instrumentale21, la musique religieuse22 ;

  • des approches interdisciplinaires comme celles traitant du lien entre musique et arts du spectacle23, du lien entre musique et arts martiaux et équestres24, entre musique, notation et écriture25, ou enfin du lien entre musique et sciences26.

Les livres de l’articulation

7Même si les titres des ouvrages sur la Renaissance d’un côté et sur le baroque de l’autre n’embrassent pas tous le même champ chronologique, on choisira ici de se concentrer sur les six livres de la colonne centrale de notre tableau, dont les titres semblent dans une certaine mesure associer les deux termes27 et éviter de trop « découper l’histoire en tranches » - selon la formule de Jacques Le Goff28. On peut alors constater que curieusement, ceux-ci se répartissent en un groupe d’écrits remontant à cinquante ans (1967-1968) et un groupe plus récent (2006) ; perdu au milieu de la quarantaine d’années qui sépare ces deux ensembles se singularise l’ouvrage remarquable de Carter (1992), qui mérite ici une considération particulière. Un examen des méthodes et des approches respectives de ces livres (dans leur ordre de parution) révèle en effet différents partis-pris et types de contenus.

8Sous le titre Renaissance and baroque music, Friedrich Blume réunit en réalité deux essais de synthèse rédigés pour l’encyclopédie Die Musik in Geschichte und Gegenwart. Blume interroge le bien fondé des termes « Renaissance » et « baroque » en musique, insistant sur les liens en amont avec le Moyen Âge et en aval avec le classicisme. Évoquant en préface l’absence d’unité stylistique interne à chacune des deux périodes, il considère cependant qu’elles sont individualisées par l’unité des aspirations artistiques qui les caractérise par rapport aux époques qui les encadrent.

9Le volume de la New Oxford History of Music consacré à l’époque de l’humanisme, édité presque la même année (1968) par Gerald Abraham, réunit les contributions de différents auteurs, dans une répartition assez classique par genres successifs, qui laisse dans l’ombre les liens entre eux, et néglige parfois aussi certains domaines (on note par exemple l’absence de la musique d’église du premier baroque en France).

10Circonscrit à la seule musique italienne, le livre de Tim Carter Music in late Renaissance and early baroque Italy est exemplaire par les perspectives contextuelles qu’il veut apporter aux développements récents de l’histoire de la musique à la fin de la Renaissance et au début du baroque29. Sa préface expose les inconforts d’une part du concept d’Italie, étant donné l’histoire de la péninsule et les mouvements incessants des musiciens, et d’autre part d’une périodisation propre à la musicologie, très décalée par rapport à celle de l’histoire de l’art, par exemple, qui est pourtant une discipline sœur. Le champ retenu dans son essai commence en réalité dès les années postérieures à la mort de Josquin Desprez (1521), et concerne donc essentiellement le XVIe siècle et les transformations qui mènent jusqu’à la fin de la carrière de Monteverdi. La structure du livre fait des allers-retours entre les domaines sacré et profane, tout en consacrant des chapitres spécifiques au marché de la musique, aux questions de théorie, à la musique de théâtre, la musique instrumentale, la monodie ou l’opéra, en replaçant les répertoires et les mutations qui les affectent dans leur contexte social, politique et culturel. Ce livre a été salué pour les bénéfices qu’apporte sa « périodisation alternative » : une meilleure compréhension des continuités et des discontinuités. Mais il est symptomatique que la critique ait cru nécessaire d’insister sur le fait qu’étant donné les périodes habituellement respectées, ces bénéfices viennent compenser un périmètre chronologique gênant pour son adoption comme manuel de cours30.

11L’ouvrage posthume de Claude Palisca cité dans le tableau (2006) est un livre de synthèse se situant au-delà de l’histoire de la musique. Son originalité vient de son approche de la musique comme une branche de la connaissance, une discipline intellectuelle liée au domaine des idées (théorie, philosophie, lettres, sciences). Rédigés d’une seule main, ses onze chapitres abordent ainsi des notions, tendances, débats ou phénomènes (l’harmonie universelle, la dialectique sens-raison, la poétique musicale, la redécouverte humaniste des modes et des genres, la réaction à la polyphonie, les théories sur la monodie et la musique dramatique, les liens entre théorie musicale et découvertes scientifiques, la dialectique anciens versus modernes, les théories de l’affect et de l’imitation en musique, la rhétorique musicale).

12Bien que relativement récente, l’anthologie collective de James Haar (European music 1520-1640) reste d’une conception assez proche de celle d’Abraham (1968) : elle assemble 26 chapitres rédigés par des auteurs différents, traitant des pays par « tranches » chronologiques de quarante années (1520-1560-1600-1640), et procédant par genres.

13Quant au livre de Philippe Beaussant, dont le titre Passage. De la Renaissance au baroque entre parfaitement dans les préoccupations de cet article, il est en réalité non pas un écrit académique, mais un essai libre et personnel visant un public large, qui consacre ses six chapitres à un choix d’œuvres non seulement musicales, mais aussi peintes et littéraires de la période « charnière » 1560-1610. Bien que cela ne soit pas annoncé, on notera que sa sélection s’opère exclusivement dans l’art italien, comme s’il s’agissait d’une évidence étant donné le sujet traité.

Particularité du domaine français

14Pour ce qui concerne plus spécifiquement la musique française ou en France dans cette période, on observe donc une situation assez décevante. Outre la périodisation traditionnelle séparant XVIe et XVIIe siècles (et l’effort qu’il convient de faire pour s’en dégager), les histoires de la musique adoptent souvent une approche nationale qui ne s’intéresse pas particulièrement à la France et à sa place en Europe à ce moment. Le livre qui traiterait, comme celui de Carter (1992), de la musique de la Renaissance tardive et du premier baroque enFrance reste en effet encore à écrire. Comment expliquer ce vide bibliographique ? Il est certain que François Ier et Louis XIV, rois-mécènes emblématiques respectivement de la Renaissance française et du baroque français, ont su attirer l’attention des musicologues et susciter des ouvrages de référence31 ; on peut dailleurs remarquer au passage que la figure de ces deux souverains n’est sans doute pas étrangère à l’existence de deux centres de recherche de réputation internationale, où la musicologie occupe une place déterminante, situés l’un à Tours à proximité des châteaux de la Loire (CESR, fondé en 1956), l’autre à Versailles à proximité du domaine royal (CMBV, fondé en 1987). En revanche, l’articulation entre XVIe et XVIIe siècles correspond à la période de turbulences des guerres de religion puis du règne d’Henri IV, souverain qui s’est davantage rendu célèbre par son action guerrière, pour pacifier son royaume, que pour un rôle de premier plan dans le patronage des arts.

15La période du baroque musical en France est parfois rapportée aux règnes des Bourbons, qui correspondent à la période 1589-1789, mais prendre en compte des éléments proprement musicaux et non historiques incite parfois à remonter au tournant de 1570, c’est-à-dire à émergence de l’air et du ballet de cour, ainsi que des concerts et autres expériences musicales de l’Académie de poésie et de musique de Baïf32. Les inconforts de toute périodisation quelle qu’elle soit semblent de plus amplifiés, pour la période autour de 1600 en France, par d’autres facteurs. En effet, l’historiographie de la musique est sans doute influencée par le fait qu’au même moment, la péninsule italienne a de quoi se montrer plus directement attractive aux yeux des chercheurs, avec d’une part différentes innovations de grande visibilité (premiers imprimés avec basse continue, premiers opéras, premier oratorio, etc.), et d’autre part le personnage-phare de Claudio Monteverdi (1567-1643) qui non seulement incarne à lui seul le passage entre XVIe et XVIIe siècles33, mais se trouve également au cœur d’une polémique aussi intéressante que bien documentée avec le moine Artusi. Située à point nommé autour de 1600, il s’agit d’une des premières querelles opposant les anciens (représentants de la prima prattica) et les modernes (ceux de la seconda prattica, dont fait partie Monteverdi). Cependant, si la situation en France est sans doute moins facile à appréhender, on peut considérer que le temps est venu d’étudier plus précisément ce qui fait la richesse de cette période, ainsi que le contexte spécifique et les conditions de la création et de l’exécution des répertoires qui en sont caractéristiques.

16Ainsi, sans adopter nécessairement une périodisation aussi large que celle dont Jacques Le Goff plaidait la reconnaissance (un « long Moyen Âge » allant de l’Antiquité tardive jusqu’au milieu du XVIIIe siècle), la musicologie gagnerait elle aussi à proposer de décloisonner davantage les approches traditionnelles de l’histoire de la musique. Concernant plus spécialement l’articulation entre XVIe et XVIIe siècles, et quelle que soit la façon dont on nomme cette période passionnante située de part et d’autre de l’année 1600, on ne peut qu’appeler de ses vœux une recherche frontalement dédiée à ce qui se joue dans la musique de cette époque, qui ne peut se contenter d’un traitement rapide dans les chapitres conclusifs d’ouvrages sur la Renaissance, ou dans les introductions d’ouvrages sur le baroque : les mutations qui affectent les institutions musicales, les formations et les lieux de musique, l’organologie, les profils de musiciens, la pensée et la théorie musicale, les pratiques compositionnelles, les productions musicales (genres vocaux, instrumentaux, mixtes, de scène, de danse), les modes d’interprétation et de notation, le langage musical, les modes d’écoute... Chacun à leur manière, Claude Palisca et Tim Carter ont adopté le périmètre d’étude discuté ici, en se concentrant respectivement l’un sur la place de la musique dans l’histoire des idées, l’autre sur celui de la musique en Italie. La situation spécifique de la France mériterait sans doute qu’on consacre à sa musique un travail de même type, qu’il semble temps d’engager.

Notes

1  Ce texte est le reflet et le développement de la séance d’ouverture du séminaire « France 1600 - Mutations musicales entre Renaissance et baroque » qui s’est tenu pendant trois années consécutives (17 séances entre 2013 et 2016). Consacrée à la définition du périmètre de cet intitulé, cette séance, qui a eu lieu le 25 octobre 2013 au Centre de musique baroque de Versailles, était animée par Isabelle His, Thomas Leconte, Jeanice Brooks, Catherine Deutsch et Théodora Psychoyou. Voir http://calenda.org/264798.

2 Pour être même plus précis dans les bornes de cette périodisation musicologique, le XVe siècle se trouve en réalité généralement partagé en son milieu entre un premier XVe siècle marquant la fin de l’ère médiévale, qui précède un second XVe siècle préparant la Renaissance du siècle suivant ; de même, les musiciens séparent le XVIIIe siècle en deux moitiés, distinguant le premier XVIIIe siècle, appartenant encore au baroque, et le second, relevant de l’époque classique.

3  Voir Deborah Howard, Laura Moretti (dir.), The Music Room in Early Modern France and Italy, Oxford, Oxford University Press, 2012.

4  Inga M. Groote (dir.), « Musiktheorie(n) im langen 16. Jahrhundert : Intentionen, Strategien, Methoden », Musiktheorie : Zeitschrift für Musikwissenschaft, 1, 2016.

5  Voir respectivement : Anna Knaap, Michael Putnam (dir.), Art, Music and Spectacle in the age of Rubens, Turnhout, Brepols, 2012 ; et Victor Coelho (dir.), Music and Science in the Age of Galileo, Dordrecht/Boston/Londres, Kluwer Academic Publishers, 1992.

6  Henry Prunières, L’Opéra italien en France avant Lully, Paris, Champion, 1913 ; Id., Le Ballet de cour en France avant Benserade et Lully, Paris, Laurens, 1914.

7  Margaret McGowan, L’Art du ballet de cour en France, 1581-1643, Paris, CNRS, 1978.

8  Georgie Durosoir, L’Air de cour en France 1571-1655, Liège, Mardaga, 1991.

9  Anne Ullberg, Au chemin de salvation : la chanson spirituelle réformée (1533-1678), Uppsala, Universitet, 2005.

10  David Buch, Dance Music from the Ballets de cour, 1575-1651. Historical commentary, source study and transcriptions from the Philidor manuscripts, New York, Pendragon Press, 1994.

11  Olivier Bettens, « Chronique d’un éveil prosodique (1547-1643). Chanson, psaume, vaudeville, vers mesuré, air de cour au "petit siècle" », http://virga.org/cvf/chronique.php 2007.

12  Anne-Emmanuelle Ceulemans, Bonnie Blackburn, Théorie et analyse musicales, 1450-1650, Louvain, Brulet, 2001.

13  Walter Dürr, « Auftakt und Taktschlag in der Musik um 1600 », dans Georg von Dadelsen et Andreas Holschneider (dir.), Festschrift Walter Gerstenberg zum 60. Geburtstag, Wolfenbüttel, Möseler, 1964.

14  Antoine Geoffroy-Dechaume, Les « secrets » de la musique ancienne. Essai sur l’interprétation, XVIe, XVIIe, XVIIIsiècles, Paris, Fasquelle, 1964.

15  Cf. note 4.

16  Denise Launay, « L’art du compositeur de musique. Essai sur la composition musicale en France au temps de Henri IV et de Louis XIII », dans Musica Antiqua Europæ orientalis, III: acta scientifica, Bydgoskie Towarzystwo Naukowe, 1972, p. 209-243.

17  Martin Erhardt, Improvisation mit Ostinatobässen aus dem 16. Bis 18. Jahrhundert, Magedburg, Walhall, 2011.

18  Roy Strong, Les Fêtes de la Renaissance : art et pouvoir (1450-1650), Paris, CNRS, 1991.

19  Anne-Emmanuelle Ceulemans, De la vièle médiévale au violon du XVIIe siècle. Étude terminologique, iconographique et théorique, Turnhout, Brepols, 2011.

20  Luc Charles-Dominique, Les Ménétriers français sous l’Ancien Régime, Paris, Klincksieck, 1994.

21  Jonathan Wainwright, Peter Holman (dir.), From Renaissance to Baroque. Change in instrumental music in the seventeenth century, Farnham, Ashgate, 2005.

22  Denise Launay, La Musique religieuse en France, du Concile de Trente à 1804, Paris, Klincksieck-SFM, 1993.

23  Bénédicte Louvat, Théâtre et musique. La dramaturgie de l’insertion musicale dans le théâtre français, 1550-1680, Paris, Champion, 2002 ; le numéro thématique, dirigé par Christian Biet et Marie-Madeleine Fragonard, Le théâtre, la violence et les arts en Europe (XVIe-XVIIe s.) de la revue Littératures classiques, 73/3, 2010; Anna Knaap, Michael Putnam (dir.), Art, Music and Spectacle…, op. cit. ; Elisabeth Spica (dir.), Fêtes en Lorraine, XVIe-XVIIe siècles. Des images de mémoire et d’histoire, Nancy, Université de Lorraine, 2015 ; Benoît Bolduc, La Fête imprimée. Spectacles et cérémonies politiques (1549-1662), Paris, Garnier, 2016.

24  Kate Van Orden, Music, Discipline, and Arms in Early Modern France, Chicago, Chicago University Press, 2005.

25  Uwe Wolf, Notation und Aufführungspraxis. Studien zum Wandel von Notenschrift und Notenbild in italienischen Musikdrucken der Jahre 1571-1630, Kassel, Merseburger, 1992 ; Grégoire Holtz (dir.), Nouveaux aspects de la culture de l’imprimé. Questions et perspectives (XVe-XVIIe siècles), Genève, Droz, 2014.

26  H. Floris Cohen, Quantifying music: The Science of music at the first stage of the scientific revolution, 1580-1650, Dordrecht, D. Reidel Publishing Company, 1984 ; Victor Coelho (dir.), Music and Science in the Age of Galileo, op. cit.

27  On n’a pas pris en compte ici le livre récent de Jocelyne Chaptal, Renaissance et baroque, 2 t., Paris, L’Harmattan, 2012, car il ne concerne pas spécifiquement la musique, mais plutôt l’histoire des idées et du mode de pensée analogique, qui peut s’observer notamment dans les productions artistiques.

28  Jacques Le Goff, Faut-il vraiment découper l’histoire en tranches ?, Paris, Seuil, 2014.

29  Tim Carter, Music in Late Renaissance and Early baroque Italy, Portland, Amadeus Press, 1992.

30  Voir le compte rendu de Sandra Mangsen dans Notes, 50/4, 1994, p. 1385-1387.

31  Voir notamment Christelle Cazaux, La Musique à la cour de François Ier, Paris/Tours, École des Chartes/CESR, 2002 ; Olivier Baumont, La Musique à Versailles, Arles, Actes Sud, 2007.

32 Interrogeant son choix du couple XVIIe-XVIIIe siècles, Marcelle Benoit évoque des appellations autres que « baroque », non chronologiques(par exemple pré-classique, galant, rococo) qui sont également utilisées de façon imprécise et subjective. Voir l’introduction à son Dictionnaire de la musique en France aux XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, Fayard, 1992, p. XII-XIII.

33  Voir notamment Gary Tomlinson, Monteverdi and the end of the Renaissance, Oxford, Clarendon Press, 1987 ;  Silke Leopold, Monteverdi, Music in transition, Oxford, Clarendon Press, 1991.

Pour citer ce document

Par Isabelle His, «Entre musique Renaissance et musique baroque en France : quelle couverture bibliographique», Tierce : Carnets de recherches interdisciplinaires en Histoire, Histoire de l'Art et Musicologie [En ligne], Notes, 2017-2, Numéros parus, mis à jour le : 03/04/2023, URL : https://tierce.edel.univ-poitiers.fr:443/tierce/index.php?id=287.

Quelques mots à propos de :  Isabelle His

Isabelle His est professeure à l’université de Poitiers depuis 2004. Spécialiste de la musique en France (XVIe siècle-premier XVIIe siècle), elle a été pensionnaire de la Villa Médicis (Académie de France à Rome, 1991-1992) et boursière de la Newberry Library de Chicago (2006). Elle est responsable d’éditions musicales « Claude Le Jeune » pour le programme Ricercar (Brepols – Centre d’Etudes Supérieures de la Renaissance de Tours). Elle a notamment publié Claude Le Jeune (v. 1530 - 1600), un com ...

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